Lire Pierre loti aujourd’hui

De la Halle aux grains, à Blois, au château du Guérinet, à Orchaise, il n’y a qu’une douzaine de kilomètres qu’ont parcourus certains festivaliers des Rendez-vous de l’histoire, samedi 12 octobre au soir, pour assister à la conférence annoncée dans le programme : « Lire Pierre Loti aujourd’hui » qu’a donnée l’historien Alain Quella-Villéger, biographe du grand écrivain et spécialiste de son œuvre.
Suivie par plus de cinquante personnes – où l’on reconnaissait l’historien et journaliste Jean Lebrun, producteur à France Inter –, cette conférence résultait de la volonté de Sylvie et Alain Marc-Estève d’ouvrir un peu plus leur château à la culture, déjà théâtre de régulières manifestations musicales et picturales, en entamant une collaboration avec les Rendez-vous de l’histoire.
Dans cette perspective, Sylvie et Alain s’étaient souvenus que Pierre Loti avait pour éditeur Georges Calmann-Lévy, celui-là même qui fit édifier le château du Guérinet à la fin du Second Empire. Aussi, ils s’étaient rapprochés des éditions Bleu autour chez qui Alain Quella-Villéger a publié plusieurs ouvrages relatifs à l’œuvre de Pierre Loti. Et la conférence a été mise sur pied. Pour l’anecdote, le biographe de Pierre Loti a séjourné durant le festival dans une des vastes chambres du château dénommée… « Pierre Loti ».
Interrogé par Patrice Rötig, directeur des éditions Bleu autour, Alain Quella-Villéger a brossé un édifiant portrait de Pierre Loti (1850-1923), artiste au talent multiforme qui a dessiné avant de devenir un écrivain mondialement connu, puis qui s’est adonné à la photographie. En témoignent les deux beaux livres « Pierre Loti photographe » et « Pierre Loti dessinateur » qu’Alain Quella-Villéger a cosignés avec l’universitaire Bruno Vercier.
Sa conférence ne restera assurément pas sans suite. En effet, lors des échanges qui l’ont suivie, a été esquissé le projet de création d’un prix littéraire Pierre-Loti qui pourrait être décerné au château du Guérinet. Et les propriétaires des lieux, ravis de cette première collaboration avec les Rendez-vous de l’histoire, demeurent tout disposés, sous une forme ou sous une autre, à s’y inscrire à nouveau.

.Article de La Nouvelle république du 27/10/2019

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